Un orage de lucidité
J'ai été frappé d'un éclair de lucidité. Ben faites pas cette tête. Ca arrive.
Je revenais de chez une amie, à qui j'avais conté fleurette (oui, cette histoire se passe au 17ème siècle... j'utilise les expressions que je veux, d'abord!).
Je revenais donc, le coeur en liesse, transporté par le souvenir de nos élans, par une petite route bordée de fleurs, en fleurs justement. Les oiseaux gazouillaient, les petits lapins gambadaient.
Je respirais encore son odeur; je caressais encore sa peau soyeuse et, mes doigts étaient encore tout fripés d'avoir exploré son intimité (quelle classe...).
C'est à ce moment que je fus frappé d'un éclair de lucidité: "Ben merde, et dire qu'à chaque fois que je fais un pas, quelqu'un meurt dans le monde!"
La claque.
Mon désarroi était grand. J'avançais insouciant, pendant que d'autres mouraient (peut-être atrocement d'ailleurs). Un deuxième éclair stria ma conscience. Peut-être même, que chacun de mes pas provoquait la mort d'autrui.
Stupeur (et tremblements).*
Ne pouvant me résoudre à continuer ce génocide, j'arrêtais d'avancer. Ouf! Je venais à l'instant d'épargner des dizaines de vies. Mais que faire à présent? Je ne pouvais plus avancer mais je ne pouvais tout de même pas rester planter là au milieu du chemin (en plus, je commençais à avoir la dalle). J'étais dans une impasse ². Nouvel éclair! (y fait orageux dans ma tête dis donc...) Et si mon destin était d'envoyer ad patres l'humanité entière sous mes pieds vengeurs? Antépénultième éclair! Et si j'étais Dieu?? Mais oui! C'était cela! J'étais Dieu! Je pouvais faucher des vies d'un coup de voûte plantaire...
Pénultième éclair! Petit problème cependant. Je ne pouvais pas choisir qui tuer.
Imaginons qu'un homme en veuille à ma vie. On est environ 6 milliards. Je me vois mal, piétiner sur place 6 milliards de fois en espérant que mon agresseur meurt à temps. Vous imaginez l'air con que j'aurais en plus?
Je n'étais peut-être pas Dieu finalement. Mais alors, je réitère ma question, que faire? Dernier éclair! Et si, à chacun de mes pas, je donnais également la vie? Mais oui! J'étais l'équilibre et la dualité de l'homme! Je détruisais et je créais! Mais alors, à mon échelle, dans le microcosme de ma vie, peut-être étais-je un peu... Dieu...
Ironie vengeresse, c'est frappé d'un véritable éclair que se concluent mes réflexions arrogantes et blasphématoires.
* référence, référence
² C'est une expression, je suis toujours sur la route bordée de fleurs...
Je revenais de chez une amie, à qui j'avais conté fleurette (oui, cette histoire se passe au 17ème siècle... j'utilise les expressions que je veux, d'abord!).
Je revenais donc, le coeur en liesse, transporté par le souvenir de nos élans, par une petite route bordée de fleurs, en fleurs justement. Les oiseaux gazouillaient, les petits lapins gambadaient.
Je respirais encore son odeur; je caressais encore sa peau soyeuse et, mes doigts étaient encore tout fripés d'avoir exploré son intimité (quelle classe...).
C'est à ce moment que je fus frappé d'un éclair de lucidité: "Ben merde, et dire qu'à chaque fois que je fais un pas, quelqu'un meurt dans le monde!"
La claque.
Mon désarroi était grand. J'avançais insouciant, pendant que d'autres mouraient (peut-être atrocement d'ailleurs). Un deuxième éclair stria ma conscience. Peut-être même, que chacun de mes pas provoquait la mort d'autrui.
Stupeur (et tremblements).*
Ne pouvant me résoudre à continuer ce génocide, j'arrêtais d'avancer. Ouf! Je venais à l'instant d'épargner des dizaines de vies. Mais que faire à présent? Je ne pouvais plus avancer mais je ne pouvais tout de même pas rester planter là au milieu du chemin (en plus, je commençais à avoir la dalle). J'étais dans une impasse ². Nouvel éclair! (y fait orageux dans ma tête dis donc...) Et si mon destin était d'envoyer ad patres l'humanité entière sous mes pieds vengeurs? Antépénultième éclair! Et si j'étais Dieu?? Mais oui! C'était cela! J'étais Dieu! Je pouvais faucher des vies d'un coup de voûte plantaire...
Pénultième éclair! Petit problème cependant. Je ne pouvais pas choisir qui tuer.
Imaginons qu'un homme en veuille à ma vie. On est environ 6 milliards. Je me vois mal, piétiner sur place 6 milliards de fois en espérant que mon agresseur meurt à temps. Vous imaginez l'air con que j'aurais en plus?
Je n'étais peut-être pas Dieu finalement. Mais alors, je réitère ma question, que faire? Dernier éclair! Et si, à chacun de mes pas, je donnais également la vie? Mais oui! J'étais l'équilibre et la dualité de l'homme! Je détruisais et je créais! Mais alors, à mon échelle, dans le microcosme de ma vie, peut-être étais-je un peu... Dieu...
Ironie vengeresse, c'est frappé d'un véritable éclair que se concluent mes réflexions arrogantes et blasphématoires.
* référence, référence
² C'est une expression, je suis toujours sur la route bordée de fleurs...